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Diversité biologique : 15% des aires terrestres et 7% des aires marines protégées sur la planète

La 14e session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (COP-14) s'est ouverte le mardi 13 novembre 2018 à Charm el-Cheikh, en Égypte et se poursuivra jusqu'au 29 novembre. Pour cette COP-14, le thème retenu est « Investir dans la biodiversité pour les hommes et pour la planète ». Les gouvernements Parties à cette convention ont démarré les négociations sur les cadres et les initiatives du Plan stratégique 2011-2020 et définissent ensemble la vision 2050 pour la diversité biologique. Ce plan stratégique est constitué des 20 Objectifs d'Aichi qui ont été adoptés par les Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) en octobre 2010. Il vise à renforcer les efforts pour « Vivre en harmonie avec la nature », et sa vision à l'horizon 2050 est que « la diversité biologique est valorisée, conservée, restaurée et utilisée avec sagesse, en assurant le maintien des services fournis par les écosystèmes, en maintenant la planète en bonne santé et en procurant des avantages essentiels à tous les peuples ».

« La diversité biologique est aujourd’hui dans une situation critique à travers le monde, en raison de divers facteurs tels que les changements climatiques, la dégradation des écosystèmes, les trafics illicites et l’exploitation non durable des ressources. Nous devons transformer le monde en profondeur afin de stopper les pertes de biodiversité. » a déclaré António Guterres, Secrétaire Général de l’ONU à l’occasion de cette 14e session de la Conférence des Parties la Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique (COP-14/CBD). Ces dix dernières années, les Parties à la Convention sur la diversité biologique se sont efforcées de réaliser les objectifs d’Aichi sur la diversité biologique et ceux du Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020. Les fruits de leurs efforts sont un élément essentiel à l’atteinte des objectifs de développement durable à l’horizon 2030.

En février 2004, la Septième Conférence des Parties (COP-7) avait reconnu le rôle essentiel des aires protégées. Les Parties à la Convention sur la diversité biologique avaient adopté un ensemble de mesures contraignantes qui constituent le Programme de travail spécifique sur les Aires Protégées. Dans le cadre des objectifs d'Aichi, l’objectif 11 est spécifiquement dédié aux aires protégées et leur relation avec la gestion durable de la Biodiversité. Il vise à atteindre certains résultats, dont : « D'ici à 2020, au moins 17% des zones terrestres et d’eaux intérieures et 10% des zones marines et côtières, y compris les zones qui sont particulièrement importantes pour la diversité biologique et les services fournis par les écosystèmes, sont conservées au moyen de réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d’aires protégées gérées efficacement et équitablement et d’autres mesures de conservation effectives par zone, et intégrées dans l’ensemble du paysage terrestre et marin».


En effet, les aires protégées constituent la pierre angulaire de la conservation de la biodiversité. Elles préservent les habitats clés, offrent des refuges, permettent la migration et le déplacement des espèces et assurent le maintien des processus naturels dans l'ensemble des paysages. Les aires protégées garantissent non seulement la préservation et la gestion durable de la biodiversité, mais plus encore, elles assurent aussi le bien-être de l'humanité à travers une meilleure harmonisation des écosystèmes et des êtres vivants.


En 2018, dans le monde, la couverture des aires terrestres protégées a atteint 14,9% et la couverture des aires marines protégées a atteint 7,27% des océans du monde, 16,77% des eaux nationales, et 1,8% des zones situées au-delà des limites de la juridiction nationale. Des progrès ont aussi été réalisés pour la plupart des éléments de l’Objectif 11, tel que la représentativité écologique, des zones particulièrement importantes pour la diversité biologique, les connexions entre les aires protégées et la gestion durable efficace. Si les tendances actuelles se poursuivent, la mise en œuvre des feuilles de route et des engagements des Parties à la CDB aidera à dépasser l’objectif 11 d'Aichi et atteindre un niveau de protection de 17,7% des zones terrestres, 10.5% des océans du monde et 24% des eaux nationales d’ici à 2020.


Ainsi, il apparait donc clairement que les écosystèmes sont essentiels à la vie et que les aires protégées soutiennent les moyens de subsistance durable et les aspirations humaines une vie meilleure sur la planète. Près de la moitié de la population mondiale dépend directement des aires protégées pour ses moyens de subsistance durable, et un grand nombre de personnes, notamment les plus vulnérables dépendent directement de la gestion durable des ressources de la biodiversité disponibles dans ces aires protégées, notamment pour répondre à leurs besoins de subsistance quotidiens dans une optique de gestion rationnelle pouvant aider la durabilité.

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